La société française Engie a annoncé que le géant russe de l’énergie Gazprom allait réduire ses livraisons de gaz à partir d’aujourd’hui en raison d’un désaccord contractuel.
La société n’a pas précisé la raison du différend, mais a déclaré qu’elle « avait déjà obtenu les volumes nécessaires pour respecter son engagement envers ses clients et ses propres besoins », ajoutant que des mesures étaient en place pour réduire les éventuels « impacts financiers et physiques » de cette interruption.
Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), a déclaré aujourd’hui que l’agence n’était « pas trop préoccupée » par le resserrement de l’approvisionnement, affirmant que les réserves de gaz françaises sont désormais remplies à 91 % et devraient être entièrement remplies d’ici fin septembre ou début octobre.
Les livraisons de gaz russe à Engie sont tombées à seulement 1,5 térawattheure par mois, a indiqué Engie. En 2021, Gazprom a fourni 121 TWh de gaz à Engie.
« La Russie utilise le gaz comme une arme de guerre », a déclaré Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, à la radio France Inter.
Engie mène des discussions avec la Sonatrach algérienne sur des alternatives au gaz russe.
Le président Emmanuel Macron prévoit de convoquer le Conseil de défense du pays vendredi pour aborder la question de l’approvisionnement en gaz et en électricité, selon l’AFP.
Le Premier ministre Elisabeth Borne a exhorté lundi les entreprises à réduire leur consommation d’énergie cet hiver si la Russie interrompt ses livraisons de gaz.
Gazprom a également réduit les livraisons à l’Allemagne par le gazoduc Nord Stream à un cinquième de leur niveau habituel et prévoit d’interrompre complètement les livraisons du 31 août au 2 septembre pendant qu’elle effectue des travaux de maintenance sur le gazoduc.